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Culturellement indépendant


The Social Network, la création de Facebook

Publié par Eska sur 25 Octobre 2010, 13:16pm

Catégories : #Cinéma

the-social-network.jpg

 

The Social Network

 

David Fincher

 

2010

 

Mark Zucherberg, jeune étudiant de Harvard, est accusé par plusieurs personnes de vol de la propriété intellectuelle après la mise en ligne et le développement rapide de son site Facebook, un réseau social ouvert sur Harvard, mais qui s'étendra rapidement au reste du monde. Cherchant à résoudre ces affaires, Mark et ses accusés reviendront sur les événements qui ont conduit à la création du site désormais incontournable.

 

Si vous suivez ce blog, vous savez que je ne taris pas d'éloge pour le réseau social malgré tout ce qu'on peut en dire ! Et malgré les refus de Mark Zucherberg et de sa société de valider ce film, soit-disant qu'il donne une image erroné du réseau social et de son créateur, je suis quand même allé voir ce film. Je doute que les éléments de ce film soient totalement véridiques, comme tout biopic, il s'agit d'une adaptation libre de la vie de Mark Zucherberg d'après The Accidental Billionaires (La Revanche d'un Solitaire) de Ben Mezrich.

 

Mais malgré ça, est-ce que le film peut faire du mal à l'entreprise ? Je ne pense pas. Le personnage de Mark est divinement interprété par Jesse Eisenberg qui en fait un rêveur solitaire, perdu dans son monde et ses codes, et qui ne cherche pas à faire du mal. En fait, ce n'est pas tant Zucherberg qui a du soucis à se faire, ni même Eduardo Saverin, joué par Andrew Garfield qui apparaissent comme des étudiants qui ont une idée et qui font tout pour la mettre en avant, même s'ils ne sont pas toujours d'accord sur la façon de gérer les choses. A vrai dire, ce duo marque une forte amitié destabilisée par 2 points de vue, celui d'un génie qui pense avant tout à mettre en avant une expérience sociale diffusée le plus largement possible, et de l'autre un étudiant qui n'a pas assez confiance en lui pour se jeter tête baissée dans l'aventure. C'est ce manque de confiance qui lui aura sans doute valu la perte de toutes ses actions au capital de l'entreprise. Certes cela paraît comme une trahison de la part du personnage principal qui ne donne clairement aucune raison précise de ce coup de poignard, tout simplement parce qu'il ne le considère pas comme tel.

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Andrew Garfield tient fièrement tête à Justin Timberlake qui fait plus figure d'archétype du personnage branchouille que d'un des geeks qui a marqué le Web 2.0 avec la création de Napster, l'un des premiers sites de peer-to-peer pour s'échanger des fichiers musicaux (c'était il y a 10 ans...) Ironie du sort, c'est justement à cause de ce genre de logiciels d'échange que Justin Timberlake a perdu beaucoup d'argent. Et pour le coup, ce n'est pas tant le personnage que l'on voit dans le film, ni même le chanteur, si tant est qu'il en soit un, mais plutôt la star people, agissant comme une sorte de beau gosse à l'image d'un James Dean populaire plus embobineur que jamais. Mais grâce à lui, le réseau prend son envol dans le monde, et ce n'est finalement pas un mal, malgré ses attirances pour la drogue et les filles trop jeune pour lui.

 

Car si Mark a compris une chose, c'est que l'image est importante et peut détruire une réputation. Tout tourne d'ailleurs autour de cette question de l'image. Mark et Eduardo veulent à tout prix rentrer dans les clubs selects de Harvard, les filles ne s'intéressent qu'aux hommes qui ont de la renommée, même les frères Winklevoss se lancent dans un procès avant tout parce qu'un geek sans intérêt a eu une idée meilleure que la leur, et qu'il passe de cette manière au-dessus de leur statut social. De même que leur manière d'attirer Mark après sa mise en ligne de son premier site Facemash, soit-disant pour "redorer son blason". Dès lors, et c'est encore le cas actuellement, Mark Zucherberg ne veut pas que quoi que ce soit entâche sa société.

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Mais laissons de côté les élucubrations autour du réseau social et concentrons-nous sur la réalisation de David Fincher. A vrai dire, je ne lui trouve rien d'extraordinaire. De belles images, des plans des jardins de Harvard plutôt bien cadrés, une bonne mise en scène mais ça en reste là, rien d'extraordinaire pour ce réalisateur qui a nous davantage marqué avec Fight Club (1999) ou Se7en (1995). Mais parlons d'une scène magnifique mise en image, celle d'une compétition d'aviron où il s'est amusé à rajouter un effet "tilt shift" qui donne de la profondeur à l'image et l'impression qu'il s'agit parfois de petites figurines. Ici l'effet est saisissant, marquant à la fois la force des étudiants dans leur compétitions, ainsi que l'intérêt porté par l'école pour cette compétition.

 

Je suis toutefois très déçu par ce que laissait entrevoir la bande-annonce en terme de réalisation, mêlée de capture d'écran de Facebook, donnant une âme très profonde, et un intérêt plus qu'intéressant à la réalisation. Comment se servir de ce nouvel outil qui a révolutionné le Web 2.0 et que le cinéma ne s'est pas encore approprié comme un support de réflexion visuel. Dommage, mais en même temps c'est bien, ça signifie que tout reste à faire ! :)

 

Au final, The Social Network montre comment un homme apprend que l'amitié n'est jamais acquises et que les conflits peuvent parfois se résoudre autrement, grâce à Facebook par exemple...

 

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