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La Gloire des Bourbon et la chute de la royauté

Publié par Eska sur 19 Novembre 2010, 11:11am

Catégories : #Histoire

 

Introduction : L'Histoire de France au rythme du Métronome

 

Des Invalides à Bastille

XVIIe et XVIIIe siècle

 

34. L'Hôtel des Invalides

(Article précédent : Le Palais Royal au Musée du Louvre)

 

 

Invalides.

Ce lieu n'est pas le plus fréquenté de Paris. A vrai dire, il est assez éloigné de tout, tout en étant au centre de la capitale. Il est pourtant desservi par 2 stations, mais celle qui porte son nom, Invalides, sur les lignes 8 et 13,reste quand même bien éloigné de l'Hôtel. A vrai dire, elle pourrait s'appeler la station Alexandre III, en référence au pont devant lequel on débouche. Pourtant, elle garde la station Invalides, car elle permet tout de même de profiter d'un large panorama sur l'Hôtel qui s'étend majestueusement dans ce lieu autrefois désert, trop marécageux pour s'y installer convenablement.

  Les Invalides (2)Les Invalides (3)

Ce n'est pourtant pas ce qui a empêché le roi Louis XIV d'y construire un immense bâtiment militaire. En fait, Louis XIV a été choqué par tous ces soldats revenus du champ des batailles complètement mutilés et inaptes au travail. Les pauvres n'avaient plus qu'à mendier pour leur pitance. Aussi, le Roi Soleil décida de leur offrir un lieu où ils trouveraient un hébergement et de quoi se nourrir. Acte de bonté ou moyen d'écarter ces pouilleux des rues fréquentées ? Un peu des deux sans doute. En se dirigeant vers l'Hôtel, sur la pelouse à gauche, juste en face du rond-point, on peut observer une plaque représentant le bleuet de France, symbole de mémoire des anciens combattants, et dont l'origine remonte à la Première Guerre Mondiale et non à Louis XIV.

Les Invalides (4)

 

L'Hôtel des Invalides est entouré d'une grande cour, elle-même cernée par un fossé de quelques mètres de large. Derrière sa muraille, de lourds canons attendent de reprendre du service. Ils sont posés là, comme si ils avaient été entreposés avant de repartir à la bataille, certains sur leur socle roulant, d'autres posés sur des traverses de bois.

 

L'entrée est surveillée par des gendarmes, l'Hôtel appartenant toujours au corps militaire, et toujours destiné aux invalides de guerre désormais à la retraite. A l'intérieur, nous sommes là aussi accueilli par des canons avant d'arriver dans la cour d'honneur, elle-même servant d'entrepôt aux canons endormis.

Les Invalides (7)Les Invalides (1)

En fait, si vous aimez les canons, c'est ici que vous pourrez en voir le plus. La cour est entourée d'une galerie au rez-de-chaussée où sont entreposés tous les canons qui ont servis pendant des décennies, des plus petits aux plus gros. Il faut dire que l'Hôtel accueille désormais les musées des armes, et de la guerre où vous pourrez voir de magnifiques armures et autres parures de soldats, ainsi que des objets datant des grandes guerres du XXe siècle, mais j'évoquerais le musée une autre fois. 

 

Les escaliers menant aux galeries du 1er étage ne sont pas faciles à pratiquer, et pour causes, ses longues marches basses étaient destinés aux victimes ayant perdus une jambe ou un pied, voire les deux. Devant moi, un pigeon monte lui aussi tranquillement ces marches dans cette galerie ouverte à l'extérieur, avant de rejoindre sa compagne sur la rambarde. Les Invalides (12)Les Invalides (13)

A l'étage, moins de cannons, mais des statues de soldats, certains au regard méchant.On passe également derrière la statue de Napoléon qui en impose vraiment ainsi de dos, surplombant la cour.

 

Profitant de ce point de vue, j'en profite pour repérer le fameux rébus de Louvois décrit par Laurànt Deutsch. Il est bien là, ce loup, serrant entre ses pattes la fenêtre du toit. Et je continue mon chemin dans les galeries, cherchant à repérer les inscriptions d'anciens soldats sur les murs. Deutsch en cite plusieurs dans son livre, il me faut d'abord les repérer et essayer d'en trouver d'autres. Dans un coin au fond, elles sont bien là, les fameuses chaussures à talons comme on en portait au temps du Roi Soleil. La paire est complète. Mais je ne suis pas au bout de mes surprises : ici une maison, là un canard, des noms datés de 1776, une référence à la bataille de Valmy, une fleur, etc. Autant de traces écrites par des hommes s'ennuyant et dessinant sur les murs comme on dessine dans les marges d'un cahier.

Les Invalides (16)Les Invalides (22)

Les Invalides (26)Les Invalides (27)

 

En redescendant, une large fenêtre me permet d'apercevoir une grande stèle sous des arbres. Cette partie est inaccessible pour le visiteur, et je n'ai pas repéré le panneau qui indique de quoi il s'agit. Pourtant, cette stèle n'est pas une simple pierre, c'est celle de Napoléon Bonaparte, après son enterrement à Sainte-Hélène, et qui fut ramené avec son corps à Paris.

 

Ce même Napoléon, la main posée rentrée dans son gilet, nous observe depuis cette galerie du 1er étage, imposant sa masse sur la cour d'honneur. Ce même Napoléon qui fut sans doute le plus grand conquérant de France, et qui repose aujourd'hui sous le Dôme des Invalides, véritable temple à sa gloire que je vais maintenant découvrir.

 

Article suivant : L'Eglise Saint-Louis des Invalides

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