Sous le règne des Capétiens - le renouveau parisien

Introduction : L'Histoire de France au rythme du Métronome

Des Arts et Métiers à Philippe Auguste

XIe et XIIe siècle

22. Le Musée des Arts et Métiers

(Article précédent : La Station de métro Arts et Métiers)

Je n'étais pas parti pour faire de visite aujourd'hui, si ce n'est errer dans les rues alentours, et éventuellement voir l'intérieur de ce fameux prieuré Saint-Martin-des-Champs. Oui mais voilà, l'église est rattachée au bâtiment et a été totalement investie par le musée. Profitons-en pour voir un peu ce qu'il renferme.

La visite commence au 2e étage et continue en revenant progressivement au rez-de-chaussée. Mais en arrivant dans le premier couloir, ce ne sont pas les vitrines qui m'attire, mais les poutres de la charpente visible et abîmée, réaménagé pareil à un vieux grenier dans lequel on entrepose les antiquités. Et ce sont justement des antiquités de grande valeur qui sont entreposées ici : lunettes astronomiques, cadrans solaires, piles de Charlemagne et autres objets de mesures diverses. Dans la pièce au fond, le laboratoire de Lavoisier, chimiste, philosophe et économiste du XVIIIe siècle. Il en autre identifié l'oxygène, utilisant des objets dignes des plus grands films de la Hammer.

On continue dans la série des instruments scientifiques avec des horloges, des microscopes, l'évolution de l'enregistrement magnétique, avec les premiers disques durs. D'ailleurs, c'était la première fois que je voyais un disque dur d'ordinateur ouvert, moi qui en manipule régulièrement. En face, l'un des 8 exemplaires d'ordinateur IBM 7030 Stretch, qui a servi au Comissariat à l'Energie Atomique de 1963 à 1973. Le prix de cet ordinateur avoisine semble-t-il les 60 millions d'euros. On découvre aussi un supercalculateur Cray-2, d'une puissance hallucinante d'un peu plus de... 500 MHz.

Dernière partie de cette série, la robotique, avec l'exposition de plusieurs prototypes dont le Robot Lama, conçu pour explorer les planètes extraterrestres, et qui pose sur un socle en forme de terrain rocailleux devant une grande affiche panoramique d'une planète rocheuse. A ses côtés, d'autres robotos, plus ou moins perfectionnés, comme le robot écureuil, capable de grimper aux échelles.

La salle suivante est destinée au savoir-faire des matériaux : métiers à tisser, machine à fabriquer du papier, du verre. Au fond de la galerie, un lion majestueux et très détaillé affronte un serpent. Cette sculpture démontre le savoir-faire de la manipulation du verre, car tout est en verre, jusqu'aux poils de la crinière.

Au premier étage, on retrouve la salle des constructions, avec la charpente de Saint-Denis, des maquettes de la mise en place de l'Obélisque de la Concorde, de la construction d'un immeuble rue de Rivoli et de la Statue de la Liberté.

La galerie sur la communication me permet de (re)voir des appareils photos, presse rotative, et autres cinématographe des frères lumières, ainsi que despostes de télé, des téléphones et des ordinateurs, comme ce clavier de MO5, dont je possède un des clavier chez mes parents. Un ordinateur sur lequel j'ai fait mes premières armes.

Dans la galerie des énergies, je découvre la pile de volta, l'ancêtre de la pile, celle que nous utilisons dans bon nombre d'objets du quotidien (consoles portables, télécommande, baladeurs, etc.)

Enfin, la salle des mécaniques, avec la galerie des automates sur un côté, qui présente la joueuse de tympanon, une poupée automate, achetée par Marie-Antoinette, capable de jouer sur un instrument de 46 cordes.

Enfin, je débouche sur un grand escalier double au-dessus duquel l'un des premiers prototypes d'avion en toile, inspiré des chauves-souris, et qui me rappelle le film Le Secret de la Pyramide (Barry Levinson, 1985) dans lequel un professeur à la retraitre tente de faire voler un engin de même forme, engin que c'est Sherlock Holmes qui réussira finalement à le faire voler au-dessus de Londres.

J'arrive dans la galerie des transports, où maquettes de bateaux et voitures s'affichent à côté d'un vélib et d'un tgv miniature.

Finalement, au bout de cette expédition enrichissante s'ouvre enfin à moi l'église Saint-Michel-des-Champs. Mais en passant la porte, je reste presque choqué, tant par la grandeur de ce lieu que par son utilisation. Sur toute la longueur de la nef centrale, une rampe de fer permet d'accéder à des véhicules entreposés en hauteur. Une Formule se repose au-dessus du vide. Je monte une série de marches et découvre sous mes pieds une vieille peugeot, visible grâce au sol translucide. Une autre série de marche me permet de prendre encore plus de hauteur, non loin du plafond de l'église. Et soudain je suis pris d'un malaise vertigineux. Après quelques photos nécessaires, je redescends, les jambes flageolantes d'avoir pris tant de hauteur sur un édifice qui paraît si fragile.

Enfin, au centre de l'ancien choeur, un immense pendule de Foucault montre que la Terre est en rotation. Le pendule ne faiblit pas, il garde constamment la même force. Autrefois, il était suspendu au-dessus d'un tas de sable, la pointe repoussant les grains dans différentes directions au fur et à mesure que la Terre tournait, prouvant ainsi et une fois de plus, la réalité des sciences sur le pouvoir divin. C'est aussi pour cela que le musée ne montre guère d'outils antérieur au XVIIe siècle, antérieur aux siècles où la science n'était qu'une simple manifestation divine.

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